La franchise est l’une des solutions pour mailler efficacement un territoire. Certains vont argumenter que c’est un développement à moindre coût puisque c’est le franchisé qui supporte les investissements. D’autres vont y voir de nombreux avantages, tant pour le franchiseur que pour le franchisé, ce dernier étant un entrepreneur indépendant qui aura à cœur de développer son propre business. En revanche, il faut, selon les cas, que le franchiseur puisse adapter son concept aux zones où il souhaite s’implanter. Cela peut être une véritable remise en question.
La preuve par l’exemple
Darty, qui s’est historiquement développé en succursales avec des magasins implantés dans des zones fortement peuplées, sur des surfaces de magasins de 1 200 à 1 500 m² illustre parfaitement notre sujet.
Malgré un parc de 230 magasins, les dirigeants se sont demandé comment combler le fait que 30% des consommateurs n’avaient pas de Darty à moins de 30’ de chez eux. Manquant de visibilité sur ces villes moyennes, où les formats de magasins seraient obligatoirement plus petits, 600 à 800 m², ils ont dû résoudre la problématique de proposer toute l’offre Darty sur des surfaces plus petites. S’ils ne nous ont pas dévoilé leur secret, c’est assurément une réussite puisque lancé en franchise en 2014, Darty compte désormais plus d’une soixantaine de nouveaux magasins sous cette forme de partenariat. Cette croissance extrêmement rapide s’explique par le fait que de nombreux indépendants ont décidé de rejoindre spontanément Darty lorsque celui-ci a annoncé sa volonté d’investir les villes moyenne en s’appuyant sur des professionnels du métier. Les chiffres sont éloquents : les détaillants qui ont rejoint l’enseigne ont tous réalisé des chiffres d’affaires supérieurs à 60% en année 1 ! Non seulement cela fait rêver mais cela prouve également que s’appuyer sur une enseigne à forte notoriété est l’un des facteurs de réussite.
La Fnac nous offre également un bon exemple d’évolution de stratégie. Alors que son parc était essentiellement composé de grands vaisseaux en centre-ville, à partir de 2012, la Fnac part à l’assaut de villes plus modestes avec un nouveau format de magasin descendant jusqu’ 320 m² comme à Melun qui propose pas moins de 10 000 références. « Un concentré de son offre et tous les ingrédients qui font le nouveau visage du distributeur de produits culturels et techniques: les corners Fnac Kids, Maison & Design et Objets connectés… ». Ce format lui permet de s’implanter désormais dans des zones où elle n’était pas présente.
Mais la Fnac ne s’est pas arrêtée là. En 2014, elle a commencé un nouveau déploiement de points de vente de proximité en s’implantant à la place d’espaces culture et loisirs de magasins Intermarché en lançant « les coins Fnac ».
Le point commun à ces deux enseignes, la volonté d’accélérer leur densification du territoire en développant, notamment l’exploitation de magasins en franchise, avec des formats adaptés sans pour autant y perdre en offre pour le consommateur.
L’exemple Monceau Fleurs à Beaugrenelle
En décembre 2015, Monceau Fleurs a démontré sa capacité à s’adapter à un nouveau type d’environnement puisque l’enseigne a ouvert un corner à l’entrée du Monoprix situé dans le superbe centre commercial Beaugrenelle à Paris. Monoprix, qui souhaitait offrir chaque jour à ses clients une offre innovante, a fait appel à Monceau Fleurs pour proposer une offre florale conforme à son image « chic & élégante ». À l’instar de ses magasins dont la surface moyenne est de l’ordre de 80 à 100 m², sur moins de 30 m², le corner Monceau Fleurs propose une gamme courte de bouquets et de plantes, renouvelés en permanence. Il s’agit d’un test que seul un franchiseur est en mesure de faire, démontrant ainsi sa capacité à innover en réfléchissant à de nouveaux formats de points de vente, pouvant ainsi s’implanter sur des zones où l’on ne l’attendait pas forcément.
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