L’annonce du rachat possible de Darty par la Fnac ou encore des négociations exclusives du Groupe Bertrand, actionnaire majoritaire de la master franchise Burger King en France, pour le rachat du Groupe Quick et ses 509 restaurants, ont semé un vent de panique. Décodage, avantages et inconvénients.
Fin septembre, 4 enseignes majeures, annonçaient quasi en même temps leurs velléités de rapprochement du fait de leurs complémentarités pour la Fnac et Darty et de leur absorption pour Quick par Burger King. Pour le groupe BERTRAND, master-franchisé de la marque américaine, l’objectif est de devenir le deuxième acteur de la restauration rapide en France, en transformant progressivement tous les restaurants Quick de l’hexagone dont les 300 en franchise sous l’enseigne iconique « BK ».
Ce n’était un secret pour personne que le Groupe Quick était en perte de vitesse depuis plusieurs années face au mastodonte McDonald’s qui compte près de 13 000 restaurants en France. Burger King quant à lui avait quitté la France en 1997, faute de rentabilité à l’époque. En 2013, Burger King fait son grand retour. Depuis, une vingtaine de points de vente ont déjà été ouverts annonçant un CA de plus de 100 millions à fin 2014, affichant un ratio bien supérieur à celui de Quick. Dans ce contexte, bon nombre de franchisés devraient se réjouir de passer sous la nouvelle enseigne qui a le vent en poupe. Pour le Groupe Bertrand, déjà aguerri à la franchise avec de belles enseignes que sont Au Bureau, Café Leffe … Si l’opération se concrétise, une fois passées toutes les formalités administratives (avis des autorités de la concurrence, accords du personnel) … ce rapprochement permettra au Groupe Bertrand de devenir le 2ème acteur de la restauration en France. Sur la base de meilleures rentabilités, les actuels franchisés Quick ne semblent pas à avoir trop de soucis à se faire et beaucoup à gagner.
Quant à Darty et la FNAC, on peut dire que jusqu’à ces dernières années la franchise n’était pas vraiment dans leur ADN. C’est en 2014 que Darty inaugure son premier magasin franchisé à Challans (85) suivi par un second à Lannion (22). Un pari audacieux pour aller à la conquête de villes où Darty ne pouvait pas s’implanter autrement que par la franchise, sur des formats plus petits avec des franchisés totalement investis. Pour la Fnac, en piteuse posture, lorsqu’elle se tourne vers la franchise en 2012, là encore c’est un succès. Ces enseignes mastodontes, grâce à la franchise et à des modèles économiques revisités, peuvent investir des zones à très forts potentiels.
La force de la franchise
Ces grands groupes à vocation initialement succursalistes se rendent compte que confier leurs marques et leur incontestable savoir-faire à des entrepreneurs indépendants peut-être un gage de diversification réussie et de prise de nouvelles parts de marché.
La preuve que si le succursalisme a ses vertus, la franchise aussi !
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