Devenir franchisé signifie se lancer dans l’entrepreneuriat, tout en étant accompagné par une enseigne. Comme nous l’avons vu dans les précédents articles, outre les questions liées à l’opportunité de la franchise et à l’internationalisation des franchises françaises, nous entendons souvent que le franchisé doit faire remonter certaines informations au franchiseur. Qu’en est-il réellement ?
Tout d’abord, il faut savoir que remonter des informations à son franchiseur, c’est faire du reporting : un outil qui consiste à partager des informations jugées importantes à son partenaire dans le cadre d’une collaboration. Appliqué au monde de la franchise, plus précisément dans les relations franchiseurs-franchisés, le reporting consiste à faire remonter à son franchiseur, les principaux indicateurs de son activité.
Cette pratique n’est pas toujours vue d’un bon œil par les franchisés, car elle suggère comme une sorte d’ingérence et de surveillance. Et pourtant, sa mise en place revêt d’un intérêt majeur pour le franchisé.
La remontée d’informations : une pratique bien fondée…
La remontée d’informations du franchisé à son franchiseur entre dans un cadre légal dans la mesure où cela a été détaillé dans le contrat.
Aussi, son application dépend généralement de chaque contrat ; car s’il s’agit pour certains franchisés de faire chaque année un bilan d’exercice en ce qui concerne :
- le chiffre d’affaires,
- le nombre de clients,
- le ticket moyen des achats,
- la gestion des stocks.
Pour d’autres franchisés, le partage de certaines de ces informations doit se faire au quotidien (comme pour les contrats d’affiliation), toutes les semaines ou tous les mois (avec pour justificatif la déclaration de TVA), et cela afin de savoir si le chiffre d’affaires annoncé, correspondant à l’assiette des redevances, n’est pas erroné.
… pour soutenir le franchisé…
Le reporting concerne les différentes informations du franchisé sur son activité.
Celui-ci a donc pour objectif de repérer en amont les difficultés potentielles rencontrées par le franchisé. Ceci étant, il devient plus aisé pour le franchiseur de proposer des solutions et d’accompagner au mieux son réseau de franchisés ; mais aussi de considérer ses propres faiblesses à améliorer pour être plus performant dans cet accompagnement.
Partager ces données relève à la fois d’un caractère informatif, d’un indicateur et d’un outil d’aide à la performance.
… mais néanmoins pas obligatoire
Comme nous l’avions précisé au cours de cet article, le reporting est une pratique qui s’applique si et seulement si elle est indiquée dans le contrat de franchise. Dans le cas contraire, le franchisé a la possibilité de se soustraire à l’exercice de ce dispositif.
En tant que franchisé, l’idéal est de mieux discuter de l’application de ce dernier avec son franchiseur. Et ce, avant la signature du contrat afin :
- d’avoir un maximum d’informations sur la question (cela peut être sur le type d’informations, la périodicité),
- de connaître l’usage qui en sera fait,
- de négocier, dans la mesure du possible, son application, si elle ne vous sied pas.
Ainsi, grâce à cet échange et cette compréhension entre les 2 parties, la gestion des informations à partager devient plus simple, et le franchiseur comme le franchisé deviennent plus performants.
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